En 2001 sort un film au Japon qui détrône Titanic au box-office et à la cérémonie des oscars de l’année 2020, Le voyage de Chihiro remporte l’oscar du meilleur film d’animation, il devient le film le plus rentable du Japon. L’homme derrière cet exploit cinématographique n’est autre qu’un des plus grands réalisateurs du siècle, Hayao Miyazaki, fondateur du plus grand studio d’animation japonais, le studio Ghibli. Antimilitariste, féminisme et fervent défenseur de l’environnement, Miyazaki est un visionnaire avant-gardiste dont l’influence se ressent dans de nombreux films d’animation contemporains. Je me devais donc de rendre hommage à ce perfectionniste extrême et a ses chefs d’œuvres du septième art qui font rêver petits et grands.
Que vous ayez déjà vu un film du studio Ghibli ou non, vous avez sûrement entendu parler de Princesse Mononoké, Mon voisin Totoro ou Le Voyage de Chihiro, voire aperçu des produits dérivés à leur effigie. Je vous invite, à travers cette article, de plonger avec moi dans la Biographie de Hayao Miyazaki et la création du studio Ghibli, le tout saupoudrer de ses longs métrages les plus emblématiques.
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Biographie de Hayao Miyazaki
Hayao Miyazaki est né au japon en 1941 au sein d’une famille bourgeoise de 4 enfants. Son père est directeur d’une entreprise d’aéronautique, Miyazaki Airplane, qui fabrique des gouvernes d’avions de chasse pour l’armée japonaise. C’est le métier de son père qui va insuffler chez lui une passion pour l’aviation, mais aussi une haine profonde pour la guerre, deux éléments qu’on retrouvera dans quasiment l’entièreté de ses futurs films. Car pour vous resituer dans le contexte, on est pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un Japon dévasté. Quand il a 4 ans, la ville d’Utsunomiya ou il vit est ravagée par les bombardements, il passe donc son enfance à fuir les bombardements américains de ville en ville.
En 1947, il pourra enfin reprendre une vie normale et aller à l’école primaire. Cependant, il est pourvu d’une santé fragile qui va l’isoler des autres enfants et sa mère, dont il était très proche, sera touchée d’une forme de tuberculose incurable. Il va donc trouver refuge dans le monde fantastique des Mangas et du dessin. Il est très inspiré par Osamu Tezuka, le créateur de Astro, le petit robot et connu comme le père du Manga moderne. Il passe donc ses journées à lire et dessiner, mais un jour il brûla tous ses dessins car il pris conscience qu’il ne faisait que copier son modèle et qu’il n’arrivait pas à trouver son propre style.
Néanmoins, Miyazaki a une autre passion et c’est le cinéma. Une passion qu’il partage avec son père, se rendant régulièrement au cinéma ensemble. C’est à la fin des années 50, quand il a 17 ans, qu’il voit au cinéma le tout premier film d’animation japonais entièrement en couleur Le serpent blanc et c’est pour lui une révélation, il veut faire de l’animation.
Une fois à l’université, il ne perd pas son objectif de vue et rejoint un club de recherche sur la littérature pour enfants. Comprenez bien qu’il n’existait pas encore de club sur le Manga et que c’était le club qui s’en rapprochait le plus. En 1963, Miyazaki sort diplômé de l’université Gakushuin avec un diplôme en économie.
Après l’université, il part enfin réaliser ses rêves et entre en tant qu’intervalliste chez le plus grand studio d’animation japonais à l’époque, Toei Animation qui est notamment à l’origine de nombreux Animés tels que Goldorak, Albator, Sailor Moon mais encore Dragon Ball et One Piece. Son travail consiste a dessiner les images intermédiaires qui s’intercalent entre des images clés d’un dessin animé afin que l’animation soit fluide. Il travailla notamment sur les projets Doggie March et Ken, l’enfant loup. Dessin après dessin il va peu a peu se faire une place en prouvant son talent. Petite anecdote mais à la Toei Animation, il y a également Yasuo Ōtsuka qui a lui même travaillé en tant qu’intervalliste sur le film Le serpent blanc.
Au milieu des années 60, il défend les revendications des animateurs en prenant la tête des manifestations pour la protection des travailleurs contre l’entreprise jusqu’à devenir le secrétaire en chef du syndicat des travailleurs. C’est pendant cette grève des animateurs qu’il rencontrera une animatrice du nom de Akemi Ōta qui deviendra par la suite sa femme et avec qui il aura deux enfants, Gorō et Keisuke. C’est également à ce moment qu’il rencontrera sous la pluie a un arrêt de bus Isao Takahata, ou Paku-san comme aime le surnommer Miyazaki, qui est réalisateur et vice-président du syndicat des animateurs, il deviendra son ami, mais également par la suite le co-fondateur du studio Ghibli.
Isao Takahata né en 1935 a Ise dans une famille plutôt pauvre. Il est un survivant du bombardement de Okayama par les américains en 1945 où il fut forcé de fuir sa maison pieds nus en pyjama avec l’une de ses sœurs a seulement 10 ans et cette image le traumatisera à vie. La guerre se termine et le Japon se reconstruit, il entre à l’université de Tokyo où il étudie la littérature française, il s’intéresse à notre littérature car on excelle dans le réalisme, son domaine de prédilection. Il adore également l’animation et pour vous resituer dans le contexte, dans les années 50 Disney a déjà sorti une vingtaine de longs métrages d’animations sorties en salle dans le monde entier, il a donc grandit avec des films d’animations. Cependant, le film qui va déclencher chez lui l’envie de réaliser des films d’animations est un film français, Le roi et l’oiseau. Il rejoint Toei Animation en 1959 en tant que balayeur, puis assistant et va gravir les échelons jusqu’à réaliser sa première série d’animation Ken, l’enfant loup sur laquelle a notamment travailler Miyazaki comme évoquer plus haut. Takahata propose alors à Miyazaki de travailler pour la première fois en tant qu’animateur en chef sur son prochain film d’animation Horus, prince du Soleil et c’est le début d’une belle aventure.
Les années suivantes ils passent de studio en studio, de projets en projets, il se retrouvent à travailler de nouveau ensemble sur certains projets tels que Edgard de la Cambriole et Panda Petit Panda mais également sur un Animé plus connu en France puisque il se déroule pas loin de chez nous en Suisse, Heidi et pour lequel ils sont venus en repérage dans les Alpes prendre des clichés pour s’inspirer, méthode jusqu’alors très peu utilisé. Miyazaki a par ailleurs inventé la technique du layout sur Heidi. Voyant que les anciens long-métrages n’accordaient que peu d’importance au décor et considérant que l’animation et le décor doivent jouer à parts égales dans l’élaboration d’un film, Miyazaki a recours au layout, dessin regroupant sur une seule feuille la composition de la scène, les informations liées au storyboard, le cadrage et les effets d’animation attendus.
Mais pour le moment, sur tous ses projets c’est toujours Takahata le réalisateur. Cependant, Miyazaki veut enfin se lancer et vient réaliser sa première série d’animation, Conan, le fils du futur une adaptation du roman Après la vague d’Alexander Key. Petite anecdote, c’est Brigitte Lecordier, célèbre doubleuse notamment connu pour le doublage du San Goku dans l’Animé Dragon Ball qui a prêté sa voix à Conan.
A coté de la réalisation, Miyazaki, sous le pseudonyme d’Akitsu Saburō écrit et illustre le manga Le Peuple du désert publié en 26 chapitres entre septembre 1969 et mars 1970 dans le magazine Shōnen shōjo shinbun. Il illustre également le roman graphique Le Voyage de Shuna, inspirée du conte populaire tibétain Le prince qui est devenu un chien et publié par Tokuma Shoten en juin 1983.
Il faudra attendre 1979 pour que sorte le premier long métrage réalisé par Miyazaki, Le Château de Cagliostro et on y retrouve un élément typique à ses débuts qui est le paysage Européen. En effet, au début de sa carrière il trouvera très peu d’intérêt à dessiner le Japon et aura beaucoup plus de passion pour nos paysages, effectuant de nombreux voyages à travers l’Europe, lui qui étaient soucieux de la représenter de la meilleure des manières. Ce n’est pas vraiment un succès, pas de salle comble pour le premier film, mais il n’est vraiment pas prêt de s’arrêter là et il réunit ses meilleures idées de films pour aller les proposer à plusieurs chaines de télévisions et studios d’animation mais ses idéaux ne convainc personne, à cette période c’est la science fiction qui passionne.
Un journaliste, Toshio Suzuki, rédacteur en chef pour Animage, magazine spécialisé dans l’animation et les Manga s’intéresse alors à son travail et souhaite publier un article sur Miyazaki. Ils vont se rencontrer et vont même démarrer une véritable relation professionnelle. Miyazaki veut toujours réaliser un autre film et montre ses carnets de croquis ainsi que discute de ses idées d’animation avec lui qui voit le potentiel d’une collaboration pour leur développement en animation. Mais, avant d’investir dans quoi que ce soit, ils veulent s’assurer du succès, un accord est donc conclu pour que Miyazaki développe ses croquis et ses idées dans un Manga pour le magazine et si le Manga est un succès, il pourra sortir une adaptation cinématographique. C’est donc de février 1982 à mars 1994 qu’est publié le Manga Nausicaä de la Vallée du Vent dans le magazine Animage. Un projet qui traitera de la pollution de la nature ainsi que de la lutte pour préserver l’environnement inspiré de l’empoisonnement au mercure de la baie de Minamata et la réaction de la nature à l’incident, qui prospère dans un environnement empoisonné.
Comme prévu, le Manga connait un succès phénoménal et il reçoit donc l’autorisation pour une adaptation cinématographique. Cependant, il a tout de même une condition. Pour réalisé un film, il y a besoin d’un réalisateur, mais aussi d’un producteur. Pour se consacrer à la réalisation dans de bonnes conditions, il a besoin d’un producteur de confiance et il n’a acquis la confiance qu’en une seule personne et c’est Takahata. Il ne se lancera dans le projet seulement si Takahata est de la partie et seulement à cette condition. Toshio Suzuki quémande donc Takahata qui refuse premièrement mais Miyazaki refuse de se lancer dans ce projet sans lui. Le rédacteur en chef n’a donc pas d’autres choix que de le convaincre d’accepter et cette fois ci, il trouve les termes, la pollution, l’environnement, le pacifisme, ce sont des sujets qui touchent à la fois Miyazaki, mais aussi Takahata et ainsi la boucle est bouclé, celui ci accepte.
Le projet est donc supervisé par Takahata et le financement du projet est surveillé par Toshio Suzuki. Takahata en tant que producteur commence donc par choisir un studio et se penche sur un petit studio qui semble prometteur, Topcraft, qui a notamment produit l’Animé Tom Sawyer. Il fallut également trouver le bon compositeur de musique et c’est ainsi qu’il choisit Joe Hisaichi, un trentenaire ayant déjà fait ses preuves sur quelques films. En effet c’est ce film qui marque également la première coopération avec le compositeur Joe Hisaishi qui fera plus tard les musiques bibliques les plus connues comme celles de Mon voisin Totoro, Le voyage de Chihiro ou encore Le château ambulant.
La production du film commence alors et c’est pendant la production de ce film que la mère de Miyazaki décède finalement, elle qui a lutté contre la maladie pendant la moitié de sa vie. Cet évènement pousse d’autant plus Miyazaki à se plonger corps et âme dans la réalisation de son film. C’est ainsi qu’au début des années 80 et à déjà 43 ans, son deuxième film, Nausicaä de la Vallée du Vent sort au cinéma et c’est le premier succès de Miyazaki, très vite considéré comme un chef d’œuvre au Japon. Ce film se déroulant dans un monde post-apocalyptique retranscrit ses premiers messages environnementaux avec un parfait équilibre entre l’homme et la nature et non pas une priorité à l’un ou à l’autre avec une héroïne moderne et forte. On y retrouve déjà des éléments incontournables des films de Miyazaki que l’on retrouvera dans ses différentes œuvres tout au long de sa carrière, la guerre et les avions, la cause environnementale et le vent, ainsi que des personnages féminins forts et indépendants dans une époque où la société était encore assez machiste. L’écologie et le féminisme sont des combats très présents dans notre société moderne mais dites-vous bien que Miyazaki était un visionnaire avant-gardiste pour l’époque. Petite anecdote, le film ne reprend par ailleurs que les 2 premiers tomes du Manga sur les 7 existants alors je vous recommande vivement de lire le Manga pour en découvrir plus sur l’univers de film.
Cependant, à l’international le film passe entre les mains de distributeur qui ne comprennent rien à l’animation japonaise, le film est redécouper au montage dans tous les sens et les dialogues modifiés. Cette acte sera fortement peu apprécié par Miyazaki et Takahata et écrira dans les studios une règle absolue stipulant qu’on ne touche pas à leurs films.
Cependant, le petit studio d’animation a beaucoup trop d’effectifs et il n’arrive plus à suivre les projets, c’est la fin de Topcraft et tous les salariés perdent leur travail. Pour Miyazaki et Takahata, c’est inconcevable de laisser partir ses talents a la concurrence et c’est ainsi qu’ils décident donc de fonder en 1985 leur propre studio d’animation maintenant bien connu, le studio Ghibli.
Création du Studio Ghibli
Alors on est en droit de se demander d’où vient le nom du studio et il y a en effet une explication. Le studio tire son nom d’un mot italien qui fait référence au vent chaud qui souffle dans le désert de Lybie. C’est également le nom d’un avion, Le Caproni Ca.309 Ghibli, mais pas n’importe quel avion puisque l’avion en question est un avion de reconnaissance et donc un avion militaire qui ne tue pas. Le vent est un élément subtil mais important aux yeux de Miyazaki puisqu’il avait pour ambition de faire souffler un vent nouveau dans le monde de l’animation et on peut dire que la mission a été accomplie.
A cette période, c’est les Animés qui marche le mieux au Japon et généralement adaptés de Manga a succès donc rentable, mais Miyazaki et son équipe veulent faire du long métrage et veulent surtout privilégier la qualité technique et scénaristique. C’est lors d’un voyage au Pays de Galles que Miyazaki trouvera l’inspiration pour son prochain film en passant dans des villages de mineurs. Il explique avoir été impressionné et admiratif de la conviction des mineurs face à leurs idéaux qui manifestaient à l’époque contre la terrible Margaret Thatcher. C’est ainsi que le studio Ghibli sort son premier film en août 1986, Le château dans le ciel, une critique face à l’industrialisation et les nouvelles technologies que Miyazaki déteste. L’univers du film lui viendra des romans d’anticipation du 19ème siècle comme ceux de Jules Verne par exemple, mixer avec quelques inspirations des architectures grecques.
Le studio Ghibli voit sa survie dépendre du succès auprès du grand public, si le film atteint ses objectifs et trouve son public, il permettra de financer les projets suivants, mais si jamais le film produit ne rencontre pas de succès, le studio sera tout simplement menacé de disparition à peine crée. Pour faire face à cette situation, ils engagent des équipes de production uniquement pendant la durée de la création et ils renouvellent les contrats si le film a du succès pour la création du film suivant.
Le film connait un petit succès mais ne va pas aussi bien marcher que son prédécesseur Nausicaä de la Vallée du Vent et est loin d’assurer la stabilité financière du studio, maintenant il va falloir trouver une idée pour essayer de convaincre les investisseurs de remettre de l’argent dans le prochain film.Toshio Suzuki, croit vraiment à l’avenir du studio et essaye donc de convaincre d’autres financiers d’investir de l’argent dans le prochain film du studio. Il propose alors comme projet la sortie de deux films en simultané dans les salles de cinéma. Un film historique sur la Seconde Guerre mondiale, le film ayant déjà son public et pourra attirer les classes scolaires, ainsi qu’un film fantastique pour que les enfants puissent s’évader juste après avoir vu le film historique. Deux univers, deux genres et deux noms de réalisateurs de film, un réalisé par Hayao Miyazaki et un autre réalisé par Isao Takahata, les deux fondateurs du studio. Les investisseurs sont ainsi convaincu puisque en effet, deux films limite les risques, si l’un a moins de succès, l’autre compensera les pertes.
C’est ainsi que le studio Ghibli se lance dans la création de deux nouveaux films et c’est le 16 Janvier 1988 que sort en simultané dans les salles de cinéma les films des deux fondateurs du studio Ghibli. Le tombeau des lucioles, réalisé par Takahata qui retranscrit à merveille la tragédie qu’a pu vivre le réalisateur quand il était enfant et Mon voisin Totoro, réalisé par Miyazaki qui restera cette fois loin des paysages ravagés de la guerre et des avions pour se rapprocher de son amour pour la nature et l’innocence de l’enfance en laissant place a l’imaginaire. Lui qui ne trouvais aucune fierté pour son pays a appris à aimer le charme de sa nature, il explique que ce n’est pas vraiment de l’optimisme dont il fait preuve mais plutôt d’une vision de comment le monde devrait être. C’est d’ailleurs aussi la première fois que Miyazaki fait référence à sa mère malade en s’inspirant d’elle pour le personnage de la mère des 2 filles. Petite anecdote, les prénoms des 2 filles, Mei et Satsuki ne sont pas choisis au hasard. Mei est le prénom de sa nièce et Satsuki est un mot japonais désignant le cinquième mois de l’année, donc le mois de Mai, une manière de nous dire qu’à elles deux elles représentent une seule chose, l’enfance. Par ailleurs, petite anecdote mais la nièce de Miyazaki, Mei Okuyama, qui a inspiré le personnage de Mei dans Mon voisin Totoro est mariée à un illustrateur et artiste d’animation nommé Daisuke Tsutsumi qui a notamment travailler aux studios Blue Sky sur L’Âge de glace et Robots, puis comme directeur artistique sur Toy Story 3 et Monsters University.
Les films connaissent un petit succès, l’un permettant de compenser les pertes de l’autre mais ce n’est toujours pas suffisant pour rendre le studio rentable alors ils décident de développer du Merchandising autour de leurs films. Le personnage de Totoro viendra le sauver puisque ses produits dérivés feront un malheur, personnage que Miyazaki détestera par la suite puisque celui-ci viendra faire de l’ombre à toutes ces autres créations qui ne deviendront jamais plus cultes que celle-ci. Le personnage de Totoro deviendra ainsi donc la mascotte officielle du studio.
A la fin des années 80, comme expliquer plus haut, la structure du studio fonctionne un petit peu comme les autres studios d’animations, ils paient des dessinateurs indépendants externes et les rémunèrent au dessin. Le studio n’embauche pas ou peu, n’offrant pas les meilleurs conditions pour les travailleurs de l’animation. Les créateurs du studio, faisant anciennement partit d’un syndicat pour défendre de meilleurs conditions de travail veulent pouvoir offrir une vraie sécurité financière aux artistes du studio et c’est leur nouvel objectif. Objectif qui va pouvoir se concrétiser grâce au succès de leur prochain film sortit en 1989, Kiki la petite sorcière qui deviendra le film le plus rentable du Japon de cette année-là. Le film se déroulant en Europe raconte l’histoire d’une apprenti sorcière qui apprend l’indépendance et la responsabilité. Petite anecdote, Miyazaki a passé toute une journée assis devant une gare à regarder le mouvement des jupes des passantes pour pouvoir ensuite les retranscrire dans le film.
La situation financière du studio commence à être assurée et va permettre au studio de pouvoir embaucher à temps plein, améliorant la situation des artistes mais permettant aussi au studio de développer un vrai savoir-faire avec des talents en interne. Parmi les artistes du studio déjà établies depuis les débuts, nous pourrons notamment citer l’animatrice et coloriste Michiyo Yasuda qui avait déjà collaboré avec les 2 réalisateurs que ce soit sur Panda Petit Panda ou encore Conan, le fil du futur et restera toujours aux côtés de Miyazaki par la suite. Celui-ci par ailleurs entreprend de faire construire de nouveaux locaux de travail, plus adapté au besoin des employés et afin de permettre à chacun de travailler dans des meilleures conditions au quotidien. Il se chargera lui-même des plans du lieu, à savoir 4 étages avec un sous-sol qui prendra place dans l’ouest du grand Tokyo. Le succès de ce film confirme notamment à Toshio Suzuki la crédibilité du studio et il quitte Animage pour rejoindre officiellement le studio en tant que producteur et même directeur.
Le prochain film du studio, Porco Rosso, est une adaptation du Manga L’ère des hydravions de Miyazaki. C’est initialement une commande de la Japan Airlines d’un film d’une durée de 45 min pour être diffuser exclusivement dans les avions de la compagnie aérienne. Cependant, on est en 1921 et Miyazaki apprend ce qu’il se passe en Yougoslavie, à ce moment la dévasté par la guerre des Balkans et les évènements viendrons influencés son film qui se voit rallonger. Sa haine pour la guerre qu’il a si bien connue se fait ressentir dans son film et sera même un regret de sa part, expliquant que ce n’est pas le genre de chose qu’il faut montré aux enfants. Néanmoins, le film connaît un grand succès et devient à son tour un des films les plus rentables. On y retrouve de nouveau l’aviation mais aussi un grand message contre le fascisme et ses convictions féministes puisque malgré que le personnage principal soit un cochon, le travail des femmes durant la guerre est mis à l’honneur. Il sort en salle au Japon mais aussi en dehors des frontières et en France, le film est distribuer au cinéma par Canal et présenté au festival international du film d’animation d’Annecy. Petite anecdote, le personnage de Porco Rosso est une sorte d’autoportrait de Miyazaki puisqu’il est censé le représenter.
Vous ne le savez surement pas mais Miyazaki utilise une technique très spéciale pour ses animations puisque tout est fait à la main, image par image. C’est un long travail mais qui porte ses fruits et le processus créatif de Miyazaki est extrêmement intéressant puisque celui-ci n’utilisera jamais de script, trouvant que ça limite sa créativité, mais bien des images marquantes qu’il va dessiner. En août 1924, Pompoko réalisé par Takahata sera le premier film du studio à utiliser des images de synthèse, le studio s’adapte à son temps tout en gardant sa touche personnelle et sa recherche de qualité. Dans ce film, les Tanuki, considéré comme des yōkai, lutte contre l’urbanisation qui menace leur milieu et présente clairement l’expansion de Tokyo qui efface la nature autour d’elle. On a toujours le réalisme de Takahata, mais un réalisme folklorique. Le film est lui aussi présenté au festival international du film d’animation d’Annecy et pour l’anecdote, il sort en salle au Japon la même année que Le roi lion qu’il dépasse au Box office.
En 1997, sortira en salle le nouveau film de Miyazaki, Princesse Mononoké, film le plus rentable de tous les temps au Japon jusqu’à l’arrivée de Titanic et avec celui-ci va renaître des sujets de son tout premier film. La cause environnementale est centrale dans ce film où la princesse de la forêt combattra les hommes et leur technologie visant à dominer la nature. Petite anecdote, afin de dessiner au mieux les décors de la forêt, Miyazaki mènera toute son équipe en randonnée à Yakushima pour qu’ils prennent des photos.
Ce film est peut-être l’un des plus importants du studio puisque c’est le premier qui sera diffusé à l’internationale. En effet, ce qui bloquait maintenant le studio Ghibli dans son expansion était sa distribution dans le reste du monde, Miyazaki et Takahata ayant encore des séquelles de leur mauvaise expérience à l’international avec leur premier film. Jusqu’à l’arrivée de Steve Alpert, un américain qui habite au Japon, est marié à une japonaise, mais surtout travaille pour la firme Japonaise de Disney. Il rejoint alors l’équipe ce qui permis de faciliter les échanges entre le studio Ghibli et Disney, mais également de signer un accord de distribution avec Disney pour diffuser leurs films dans le reste du monde sans retouche. En 2020, il publiera une édition anglaise de ses mémoires Sharing a House with the Never-Ending Man : 15 Years at Studio Ghibli, livre dans lequel on découvrira une drôle d’anecdote concernant la diffusion du film aux États-Unis.
En effet, aux États-Unis, le film sera distribué par une filiale de Disney, Miramax qui a été créée en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein afin de distribuer des films jugés non rentables par les grands studios hollywoodiens. Miyazaki se rend alors personnellement aux États Unis pour s’assurer que tout va bien se dérouler cette fois-ci. Cependant, on lui annonce que son chef-d’œuvre va devoir être remontée ce qui lui est inconcevable. En effet, ils veulent enlever les scènes violentes et ainsi donc réduire le film à 90 minutes alors qu’il en fait 135 à l’origine pour mieux l’adapter aux familles et donc, être plus rentable. Steve Alpert, maintenant chargé de superviser les ventes internationales du Studio Ghibli se serait alors rendu dans une petite boutique d’armes factice à Tokyo et il y aurait emprunté un katana avant de se rendre ensuite à une conférence à New York, il serait alors rentrer dans la salle de conférence et aurait hurler en brandissant le katana : « Mononoké hime No Cut », une menace subtile qui fit son effet puisque Princesse Mononoké sortit tel quel au cinéma. Ce film fut une révélation pour les spectateurs du monde entier qui découvre l’animation japonaise.
Dans les premières années du studio, seuls les deux fondateurs réalisent des films mais ils vieillissent et vont peu à peu penser à transmettre leur savoir pour passer la main et laissent la chance à des artistes plus jeunes. Après Pompoko, c’est à Yoshifumi Kondō, collaborateur de longue date de Miyazaki et Takahata que le studio confie la réalisation d’un nouveau film, Si tu tends l’oreille qui rencontre le succès lors de sa sortie en salle. Ce dernier était considéré comme le successeur de Miyazaki qui annonce alors officiellement que Princesse Mononoké sera le dernier film qu’il réalisera, pouvant partir en retraite l’esprit tranquille. Cependant, Yoshifumi Kondō meurt prématurément à l’âge de 47 ans d’une rupture d’anévrisme le 21 janvier 1998 et Miyazaki qui pensait prendre sa retraite revient alors sur sa décision et poursuit sa carrière.
C’est en 2000 que le studio se lance dans la production d’un film aussi ambitieux que Princesse Mononoké. Le studio emploie toujours les mêmes techniques, les images réalisées à la main une à une et le layout, mais la petite différence depuis quelque temps est qu’elles sont maintenant retouchées numériquement à l’ordinateur, on vient affiner les détails pour ce prochain film. Ce film, fut inspiré d’un souvenir d’enfance de Miyazaki qui dans sa jeunesse, passait ses vacances dans un chalet de montagne en compagnie de cinq jeunes filles de son âge, des amies de sa famille. L’intrigue du film fut écrite en souvenir de ce qu’elles avaient l’habitude de lire à cette époque. Comme il le déclarait dans une interview datant de 2002 : « J’avais l’impression que ce pays n’offrait que des romances et des histoires de cœur aux petites filles de dix ans. Et en regardant mes jeunes amies, je sentais que ce n’était pas ce qu’elles avaient de plus cher dans leurs cœurs, ce dont elles voulaient. Et donc je me suis demandé si je pouvais faire un film dans lequel elles pourraient être les héroïnes ». Il a ce regret et voudrait créer une héroïne qu’elles pourront admirer et en qui elle se reconnaîtront, de là va naître l’idée d’un des films les plus connus du studio, Le voyage de Chihiro. Dans ce film on retrouve cette fois des nouveaux thèmes puisque au centre du film sont l’avidité des hommes ainsi que le monde des esprits auquel Miyazaki croit énormément et pour l’anecdote, à chaque fois qu’il rentre au studio, Miyazaki a pour petit rituel de saluer tous les esprits présents dans son atelier. A sa sortie, le film connait un succès encore plus important que le précédent, devient le film japonais le plus rentable de tous les temps et enchaîne les grands prix, comme celui de l’oscar du meilleur film d’animation, le Japan Academic Price, ainsi que l’ours d’or du meilleur film. La ou Princesse Mononoké est la consécration du studio Ghibli, Le Voyage de Chihiro est la consécration de Miyazaki.
En 2001, le studio Ghibli ouvre un Musée au Japon, le Ghibli Museum dans lequel nous pouvons également découvrir des courts métrages exclusifs qui y sont diffusés. Petite anecdote, l’architecture du lieu a été imaginé par le fils de Miyazaki, Gorō Miyazaki.
Trois ans plus tard, c’est la sortie d’un film abordant une belle histoire d’amour en Europe, Le château ambulant inspiré d’un roman de Diana Wynne Jones intitulé Le Château de Hurle. C’est le premier film qu’il réalise purement inspiré des paysages français puisque Miyazaki se rendra spécialement en Alsace pour s’inspirer de ses paysages. Le film relatant l’histoire fantastique d’une jeune fille transformée en vieille femme traitant de la beauté physique et intérieur est un immense succès.
Toshio Suzuki a bien compris qu’un film du studio Ghibli sans le nom Miyazaki n’a pas le même poids auprès du public, alors pour lui la solution est de trouver un autre Miyazaki comme successeur, c’est ainsi qu’il essayera de convaincre le fils de celui ci, Gorō Miyazaki. Être le fils d’un génie de son siècle n’est pas forcément la meilleure des choses, en plus d’être dans l’ombre de son père, celui-ci va énormément souffrir de son absence. Il expliquera même regarder les films de son père petit pour tenter de le comprendre étant donné que les deux ne se parlaient pas vraiment, chose qu’il ne saura jamais comment aborder et il y aura pendant longtemps une gêne entre les deux. Lui qui se refusait à suivre les traces de son père finira par accepter, c’est ainsi qu’il commencera a réaliser des films pour le studio, parmi ses réalisations on peut citer les Les contes de Terremer et La colline aux coquelicots. Le deuxième fils de Miyazaki quant à lui deviendra artiste du bois, on trouvera d’ailleurs une référence à son art dans le film Si tu tends l’oreille.
En 2006 commencera le projet d’un documentaire à l’occasion de la création du prochain film de Miyazaki, Ponyo sur la falaise qui suit l’histoire d’une fille poisson magique qui souhaite devenir humaine après s’être lié d’amitié avec un garçon. Ce documentaire nous rapproche encore plus de ce personnage attachant mais sévère, on découvre son côté exigeant, mais aussi celui d’un homme parfois triste, frustré et celui d’un père, l’image du grand-père bienveillant et on y retrouve également celle d’un homme dédié corps et âme à son art et angoissé de savoir s’il a bien fait. Le documentaire nous permet aussi d’approcher de près le processus de création dont nous parlions un peu plus tôt.
Le film suivant sort en 2010 et ce n’est pas Miyazaki mais le directeur adjoint d’animation qui en est le réalisateur, Hiromasa Yonebayashii et le film en question est Arrietty, le petit monde des chapardeurs. Le film raconte l’histoire d’une famille de minuscules humains et le film est un succès parfait ce qui permettra à ce nouveau réalisateur de chez Ghibli de réaliser un second film plus tard et ce sera Souvenirs de Marnie. Ce film c’est l’histoire d’une fille solitaire qui se lie d’amitié avec une mystérieuse autre jeune fille dans une demeure isolée et elles y découvrent des secrets, c’est une introspection à la fois réaliste et comique, on est dans une atmosphère mélancolique et poignante et ce film sera nommé aux oscars pour le meilleur film d’animation sans le nom de Miyazaki sur l’affiche pour une fois.
En 2013, Miyazaki annonce qu’il va réaliser son dernier film et cette fois pour de bon, film qui lui aura pris 5 ans et qui se nommera Le vent se lève. Le film deviendra presque une autobiographie puisqu’on y raconte l’histoire de Jiro Horikoshi, un passionné d’aviation devenu concepteur d’avion durant la Seconde Guerre mondiale et dont la femme souffre fortement de la tuberculose, un réalisme historique réalisé avec poésie. Le film nous rappelle encore une fois la haine de la guerre de Miyazaki même s’il déclara que ce n’était pas l’intention principale du film. L’idée est beaucoup plus réaliste que ce dont on a l’habitude de lui, visant un public plus mature que les précédentes œuvres. Cette même année, on retrouve un deuxième film du studio dans les salles et c’est Le Conte de la princesse Kaguya réalisé par Takahata et inspiré du folklore japonais. C’est l’histoire d’une fille magique découverte dans une tige de bambou, c’est artistique et ça parle des thèmes comme la beauté, la perte ou la liberté. C’est un chef-d’œuvre qui reçoit d’excellentes critiques mais qu’il n’obtient pas le résultat espéré en salle, il fait même perdre de l’argent au studio. Quant à celui de Miyazaki, il prend la tête du box-office japonais cette année la.
La réalisation de ce film est par ailleurs une épreuve pour le studio puisque au même moment il y a un séisme au Japon. Il y a donc coupure d’électricité la journée mais la date de sortie a été annoncée et pas qu’au Japon, la date est annoncée dans le monde entier, séisme ou non si la date n’est pas maintenue c’est la mort du film. Ils trouvent donc comme solution de produire la nuit pour profiter de ces rares moments d’électricité disponible. Le plus gros problème est qu’en 2011, le séisme a provoqué un tsunami et là pour le coup c’est bien plus catastrophique, on compte pas moins de 18 000 morts et des villes rasés, c’est un évènement tragique qui ne laisse pas Miyazaki indifférent.
L’évènement le plus tragique de toute l’histoire du studio est le décès de Takahata le 5 avril 2018 des suites d’un cancer du poumon. C’est une perte énorme dans l’univers de l’animation japonaise et mondiale et on peut dire que ce ne sera plus jamais comme avant pour le studio. Lors d’un discours d’adieu au sein du musée Ghibli, Miyazaki raconte que 9 ans auparavant il avait reçu un appel de son docteur qui lui disait clairement que s’il était son ami, il devait lui dire d’arrêter de fumer. Suite à cela, il à eu une discussion avec Takahata en le priant d’arrêter de fumer au nom de leur travail. Miyazaki s’était préparé à tout tentative d’excuse sauf que Takahata le remercia simplement en lui disant qu’il allait arrêter, ce qu’il fit. Malheureusement, cela n’a pas suffit et la maladie a finit par l’emporter.
Miyazaki annonce qu’il prend sa retraite définitivement cependant c’est encore faux puisque 10 ans plus tard, en 2023, ils sort un nouveau film a 82 ans, Le garçon et le Héron. Ce film est sorti sans bande annonce au Japon et avec une campagne de promotion très minimaliste. C’est l’histoire d’un jeune garçon qui perd sa mère pendant la guerre, plus tard il découvre un monde magique en poursuivant un héron et c’est tout aussi envoutant et fantastique que ces autres films, même si celui-ci est plus rude. C’est une pièce importante de l’esprit de Miyazaki, le film représente en partie sa vie, ses œuvres, sa carrière chez Ghibli, les différents univers qu’il a pu concevoir, le deuil de sa mère et plus globalement la réconciliation et l’acceptation. Ce film est puissant et c’est quand même fort probable que celui-ci soit vraiment son dernier. Bien qu’il est annoncé avoir d’autres idées, il est malgré tout rattrapé par son âge et met donc plus de temps à réaliser des films, d’autant plus qu’il a un vrai contrôle artistique sur les œuvres produites par le studio étant un perfectionniste extrême.
Le studio Ghibli est ancré dans le patrimoine japonais, Mon voisin Totoro est considéré au Japon comme le film de Noël par excellence quant au chef-d’œuvre Le tombeau des lucioles, c’est un film qui est diffusé à l’école au Japon faisant partie du cursus scolaire. C’est assez unique, ce qu’ils ont réussi à construire depuis le Japon. Ce petit studio, c’est plus d’une vingtaine de films qui ont fait de lui l’un des piliers de l’animation avec leurs œuvres qui portent des thématiques toujours actuelles 40 ans plus tard. Parmi elles, l’environnement, la guerre, ainsi que des personnages féminins forts et complexes. Il n’y a pas que de grands méchants, le bien et le mal ne sont pas aussi binaire que dans la majorité des œuvres de nos jours. Vous pouvez vous ranger du meilleur côté, celui de la paix et évidemment que ça demande de l’acharnement, de la réflexion, de la philosophie, mais c’est ce que je retiens de ses œuvres qui traversons le temps.
C’est un studio de maître sans égale, toutes leurs œuvres sont d’une délicatesse et surtout, ils avaient leur engagement envers l’art. Le studio a toujours conçu leurs projets comme des films, avant de les concevoir comme des produits et ça pour un studio c’est rare. Il n’y a pas de suite aux films, certains rappels aux différents univers certes, mais il n’y a pas de numéro 2 et ça prouve qu’ils ont une certaine attache à l’œuvre d’art ce que l’on perd dans le monde du divertissement alors c’est bien de prioriser l’artiste. Cependant, cela a un prix puisque ça à pour conséquence aujourd’hui des difficultés financières et le pire, c’est que le studio dépend encore beaucoup d’un seul nom. Le studio a récemment intégré le groupe Nippon TV, un géant de la télévision et du divertissement au Japon ce qui va permettre de sauver les employés du studio, de protéger leur savoir-faire et donc de faire perpétuer l’âme du studio.
Filmographie du Studio Ghibli
- 1984 : Nausicaä de la Vallée du Vent
- 1986 : Le Château dans le ciel
- 1988 : Mon voisin Totoro
- 1988 : Le Tombeau des lucioles
- 1989 : Kiki la petite sorcière
- 1991 : Souvenirs goutte à goutte
- 1992 : Porco Rosso
- 1993 : Je peux entendre l’océan
- 1994 : Pompoko
- 1995 : Si tu tends l’oreille
- 1997 : Princesse Mononoké
- 1999 : Mes voisins les Yamada
- 2001 : Le Voyage de Chihiro
- 2002 : Le Royaume des chats
- 2004 : Le château ambulant
- 2006 : Les contes de Terremer
- 2008 : Ponyo sur la falaise
- 2010 : Arrietty, le petit monde des chapardeurs
- 2011 : La Colline aux coquelicots
- 2013 : Le vent se lève
- 2013 : Le Conte de la princesse Kaguya
- 2014 : Souvenirs de Marnie
- 2016 : La Tortue rouge
- 2020 : Aya et la Sorcière
- 2023 : Le Garçon et le Héron
Ghibli Museum : Hommage a Miyazaki
Le Musée Ghibli, ouvert depuis 2001 en Hommage a Miyazaki, retrace les coulisses des œuvres emblématiques du studio tels que Le voyage de Chihiro et Mon voisin Totoro. Ce musée dédié au célèbre studio d’animation japonais est situé aux abords du parc Inokashira, dans la ville de Mitaka, à l’ouest de Tokyo. Il est à noter que l’achat des billets pour le musée n’est pas possible depuis l’étranger, sauf en passant par une agence spécialisée.
Tarifs :
- 1.000¥ (~6,07€) pour les 19 ans et plus
- 700¥ (~4,25€) entre 13 et 18 ans
- 400¥ (~2,43€) entre 7 et 12 ans
- 100¥ (~0,61€) entre 4 et 6 ans
- gratuit pour les moins de 4 ans
Neko-bus :
- 210¥ (~1,27€) aller
- 320¥ (~1,94€) aller-retour
- demi-tarif pour les enfants
Horraires :
- Ouvert tous les jours de 10h à 18h sauf la plupart des mardis ainsi que certains jours fériés et de vacances
- Généralement fermé deux semaines début novembre
- Café ouvert de 11h à 19h
Adresse : 1-1-83 Shimorenjaku, Mitaka-shi, Tokyo 181-0013
Plan d’accès :
- Gare de Mitaka (JR lignes Chuo – depuis Shinjuku, 15 minutes en Rapid ou 20 minutes en Local) puis 5 minutes de Neko-bus
- Station Kichijoji (JR lignes Chuo ou train Keio ligne Inokashira) puis 15 minutes à pied par le parc
Site Officiel : https://www.ghibli-museum.jp/en/tickets/#calendar
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Musasian vous remercie pour la lecture de cet article et vous souhaite une bonne lecture des prochains articles ! N’hésitez pas à me donner vos avis et remarques en commentaire 🙂
Sources
- Hommage au studio Ghibli : les artisans du rêve par Ynnis
- https://www.youtube.com/watch?v=9FhpO2gzfNo
- https://www.youtube.com/watch?v=j1jLwsDn_nM&pp=ygUdZMOpY291dmVydGUgZGVzIHN0dWRpbyBnaGlibGk%3D
- https://www.youtube.com/watch?v=xZpjhzcGa5U
- https://www.youtube.com/watch?v=wzGavoVI0os
- https://www.youtube.com/watch?v=AFU3XB7Aqx0
- https://fr.ign.com/geekstyle/62725/feature/on-a-visite-le-parc-ghibli-avis-images-et-conseils